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C’est mon amie Laure Dumont qui m’a offert La Puissance du Féminin, de Camille Sfez. Et c’est lors d’un No Wifi Ptit Dej que j’ai pu faire sa connaissance. Sa douceur et son assurance sereine ont vite fait de me conquérir. Son approche du féminin sacré est tout en délicatesse et ouverture sur l’autre. Camille est psychologue et utilise l’art-thérapie pour accompagner les femmes dans leur reconnection au féminin sacré. Depuis 2011, elle anime des cercles de femmes « Les tentes rouges »

Vous pouvez en savoir plus sur son site, la suivre sur instagram et la retrouver lors d’une conférence dédicace exceptionnelle, le 16 novembre prochain, au forum 104 : « Camille Sfez donnera des réponses à cette interrogation en partageant son expérience des cercles de femmes, en parlant de la médecine de la parole et de l’écoute, et celle des rituels. S’ouvrir à sa vulnérabilité, reconnaître ses blessures et son héritage sont autant de pas vers un féminin libre, serein et sacré. L’enjeu pour les femmes aujourd’hui est surtout celui de se donner des autorisations ».

1. Quelle est la devise / mantra qui guide tes pas ?

Celle de René Char : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te voir, ils s’habitueront. »

2. Que fais-tu pour prendre soin de toi ?

Je dors ! En ce moment, je nage aussi pour bien commencer la journée. Mais ce qui me fait le plus de bien c’est d’être dans la nature, de marcher dans la foret, de chanter. Eté comme hiver, quand je me promène j’enlève mes chaussures et je suis pieds nus sur la terre. Moi qui passe beaucoup de temps à rêver, j’ai besoin de sentir mes racines. Est-ce facile ? J’ai la chance d’avoir un rythme professionnel que je peux adapter, alors non ce n’est pas facile mais ce n’est pas non plus impossible. L’équilibre, je le trouve sur la durée, certaines semaines je n’arrive pas à prendre soin de moi, d’autres je le fais chaque jour. Et puis, je suis une grande sensible, alors j’ai toujours besoin de me retrouver dans ma « grotte », dans le silence intérieur, pour digérer ce que je vis. Plus je prends le temps de méditer, ou d’être simplement avec moi-même à écrire, plus je me rapproche de la sensation d’être moi et c’est vraiment une ancre au quotidien.

3. Quand et comment as-tu pris conscience qu’il était de ta responsabilité de prendre soin de toi ?

Quand je suis devenue mère, ou plutôt quand mes enfants ont un peu grandi et que j’ai pu, épuisée, les laisser pour prendre soin de moi. La maternité a été une expérience magnifique et hautement transformatrice, mais qui m’a mise face à mes limites physiques. J’ai appris à faire passer mon sommeil et ma vitalité en premier, à m’alimenter d’une autre manière, à écouter beaucoup plus mon rythme. C’était nécessaire !

4. Qu’est-ce qui te met en joie en général ?

Ressentir l’harmonie quand je suis en relation. Entrer en résonance avec ce que me dit l’autre, sentir les liens qui se tissent, partager des valeurs. J’écoute aussi beaucoup la dimension subtile des choses, mon corps, mon intuition. Il y a tellement de richesse dans la rencontre, dans l’entre-deux, je m’émerveille de ce qui peut émerger lorsque deux personnes sont ensemble. Même si j’ai énormément besoin de sentir cette harmonie lorsque je suis seule, en connexion avec le monde, j’aime vivre de liens.  

5. Et la dernière fois que tu as ressenti de la Joie, comment cela s’est-il manifesté ? Quelle sensation corporelle notamment as-tu ressenti ? 

Je crois que c’était ce matin, à la piscine. Je sentais mon corps vivant, j’étais portée par l’eau. Longtemps je refusais d’aller nager à Paris, ça me paraissait contre nature, moi qui adore la mer ! Mais depuis quelques mois, c’est comme si la femme poisson refaisait surface. Dans l’eau, je suis enveloppée, soutenue, rapide et libre.

6. Quelles sont les questions ou points qui te permettent d’évoluer ?

La première, celle qui m’occupe en ce moment, c’est « comment aimer encore ? » Avec mes proches, je me demande comment m’ouvrir à un amour sans condition, et je me rends compte que ce n’est pas évident.
Une autre, que je me pose souvent, est « que veux-tu offrir au monde? » Depuis que j’ai quitté l’ESSEC pour construire une vie professionnelle qui me correspond totalement, je m’interroge presque toutes les semaines sur cette question. J’ai la sensation intime que je suis sur terre pour être au service, de quelque chose de plus grand, du collectif. C’est un moteur extrêmement fort.
Un dernier serait la question de la spontanéité. Je fais du chant spontané depuis deux ans, et je découvre une nouvelle manière de vivre. « Comment être à chaque instant là où la vie m’invite? » et non pas dans mon imaginaire, mes projections, mes anticipations. Comment surfer avec ce qui est là ?

7. Il n’existe pas d’équivalent français pour le mot « empowerment ». Chez Avec Joie, nous considérons que c’est la capacité à s’autonomiser, se responsabiliser, pouvoir-faire, intégrer sa puissance d’agir. Et pour toi, qu’est-ce que c’est ?

Merci pour cette question ! Je suis tout à fait d’accord avec la puissance d’agir, la capacité à faire. Pour moi, le chemin est de renouer avec la puissance de sa vulnérabilité, pour pouvoir vraiment être responsable : c’est à dire répondre, mais c’est très différent de réagir. Comment répondre à ce que me propose l’autre, la vie, mon environnement, depuis un endroit de moi qui soit calme et tranquille, qui soit authentique, plutôt que depuis la réactivité ? C’est encore une question qui me guide au quotidien.

8. Qu’est-ce que « Vivre Avec Joie » pour toi ?

Vivre en lien avec mes profondeurs, être totalement alignée avec celle que je suis. Ca signifie aussi être libre.

9. Quel est l’événement, la rencontre, le livre, le film ou autre, qui a changé ta vie, profondément ?

Il y en a beaucoup ! J’en citerai trois : la découverte de la médecine amazonienne, il y a douze ans, qui m’a permis de m’ouvrir à l’amour. Nager avec les dauphins à Hawaii, il y a dix ans, qui m’a fait réaliser ma connexion à l’invisible et la nature. Et puis mon premier cercle de femmes, en 2005, qui a marqué le début d’un beau chemin pour renouer avec mon féminin.

10. Comment souhaites-tu impacter positivement le monde ?

J’aspire à aider les femmes et les hommes à se connecter à leur coeur, pour vivre la meilleure version d’eux-mêmes. Je rêve de relations harmonieuses entre tous, et avec tous les règnes. Pour cela, je crée des espaces sacrés où les femmes se connectent avec la dimension divine, puissante, incroyablement créative de leur être.

Psychologue clinicienne travaillant avec l’art-thérapie, Camille a créé en 2011 la Tente Rouge de Paris où sont apparus petit à petit des ateliers, cérémonies et week-ends de ressourcement.

En février 2018, elle a publié un livre sur ces chemins, « La puissance du féminin », pour renouer avec notre féminin profond, tous uniques et pourtant reliés. Une partie de son inspiration vient des cercles réguliers autour des 13 Mères Originelles.